Au sommaire cette semaine :
- sur son blog, Cinématique, Ludovic Maubreuil revient sur la saga de La guerre des étoiles...
- le site Knowckers nous livre un excellent article de synthèse sur l'importance des technologies émergentes...
L'enjeu stratégique des technologies émergentes
- sur le site Bouger les lignes, Caroline Galactéros estime que le terrorisme islamique qui frappe l'Europe ne pourra être durablement éradiqué que si l'on s'attaque parallèlement à la question de l'immigration et à celle de l'intégration...
Immigration, intégration : après Bruxelles, extirper la racine du mal avant qu’il ne soit trop tard
ludovic maubreuil - Page 8
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Tour d'horizon... (107)
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L'aventure pour quoi faire ?...
Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°156, juillet - septembre 2015) est disponible en kiosque.
Dans ce numéro, Pascal Esseyric et Patrick Péhèle nous offre un dossier sur le thème de l'aventure, avec, en particulier, un entretien entre le romancier Erik L'Homme et l'écrivain Jean Raspail.
Dans le reste de la revue, on trouvera un entretien avec Guy Mettan sur la russophobie, et des articles sur Guy Hocquenghem, Thorstein Veblen, Charles Péguy, Pierre Boulez, Ezra Pound ou Néné l'élégant, l'anar d'ultra-droite, ainsi que sur le salafisme, l'esprit Charlie, la folie des grandeurs ou le champs de bataille de Poitiers. Et on retrouvera également la chronique cinéma de Ludovic Maubreuil, la Chronique d'une fin du monde sans importance de Xavier Eman et l'éditorial de Robert de Herte intitulé « Quand le peuple dit non ».
Bonne lecture !
Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.
Au sommaire :
Éditorial
Quand le peuple dit non, par Robert de Herte
Forum...
L'entretien
Russophobie, mode d'emploi, par Guy Mettan
Cartouches
L'actualité des idées, des sciences, du cinéma, des arts et des lettres
Chronique cinéma : Jean Grémillon, par Ludovic Maubreuil
Jean-Benoist Puech est un roman, par Michel Marmin
Jean d'Ormesson, tête à claques, par François Bousquet
Hocquenghem, malade de la France, par Michel Marmin
Champs de bataille, par Laurent Schang
Chronique d'une fin du monde sans importance, par Xavier Eman
Sciences, par Bastien O'Danieli
Le combat des idées
Salafisme, un produit de la mondialisation, par François Bousquet
De quoi Charlie est-il le nom ? par David L'Epée
Thorstein Veblen, par François Bousquet
La folie des grandeurs, par Olivier Rey et Gaultier Bès de Berc
Charles Péguy, enfant de France, par Rémi Soulié
Entretien avec Diego Fusaro, par Adriano Scianca
Requiem pour Pierre Boulez, par Jean-François Gautier
Ezra Pound, théoricien paradoxal de la modernité, par Michel Marmin
Néné l'élégant, une vie à l'ultra-droite, par Grégory Pons
Dossier
L'aventure pour quoi faire ?
L'art du voyage, par Jean Raspail et Erik L'Homme
L'aventure pour quoi faire ? par Pascal Esseyric et Eric Grolier
Les riches heures de Patrick Leigh Fermor, par Guillaume Pinaut
Éphémérides
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Media Crisis...
Les éditions L'échappée viennent de publier un essai de Peter Watkins intitulé Media Crisis. Cinéaste politique, Peter Watkins a notamment réalisé La bataille de Culloden (1964), La Bombe (1966) ou La Commune (2000).
Vous pouvez découvrir la présentation de cet auteur par Ludovic Maubreuil, critique de cinéma à la revue Eléments, sur le site de la revue Causeur.
« Par l’expression « media crisis » (crise des médias), j’entends l’irresponsabilité des mass media audiovisuels (MMAV) et leur impact dévastateur sur l’Homme, la société et l’environnement.
Je parle des processus manipulateurs et autoritaires mis en place par les médias audiovisuels dont la Monoforme, le langage dominant employé pour structurer les films, journaux télévisés, documentaires… et l’Horloge universelle, cette camisole temporelle qui formate l’ensemble des programmes télévisuels.
Je parle aussi du silence étourdissant de la part des professionnels des médias et du système éducatif autour de l’impact de la Monoforme sur la société en général, et de ses conséquences sur la crise environnementale qui affecte la planète.
Je parle enfin du refus systématique des MMAV d’associer le public à tout débat critique sur les processus de fabrication et de diffusion de leurs productions audiovisuelles dans la société contemporaine. »Peter Watkins
Une remise en cause radicale, par un grand cinéaste, des formes de langage qui structurent les messages des films ou des programmes télévisés, ainsi que des processus (hiérarchiques ou autres) de diffusion à l’attention du public.
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Le Système : le comprendre pour le combattre...
Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°153, octobre - décembre 2014) est disponible en kiosque.
Dans ce numéro de rentrée, Pascal Esseyric et Patrick Péhèle nous offre un dossier consacré au Système avec des articles de Jean de Juganville , de Laurent Cantamessi, de Jure Vujic et de François Bousquet, ainsi qu'un entretien avec Francis Cousin. Dans le reste de de la revue, on trouvera un entretien avec Lucien Cerise ("Le chaos n'est plus l'ennemi des classes dirigeantes"), un court dossier sur la littérature insoumise avec un débat entre Solange Bied-Charreton, Jean-François Roseau et Olivier Maulin, et également des articles sur le Depardieu, sur le refus des limites, sur la question du mal, sur la ferme-usine du futur et ses horreurs ou sur Paul Sérant, le dissident essentiel. Et on retrouvera aussi la chronique cinéma de Ludovic Maubreuil, la chronique Militaria de Laurent Schang et celle de Pierric Guittaut consacrée aux littératures de genre (polar, sf,...), ainsi que la Chronique d'une fin du monde sans importance de Xavier Eman et l'éditorial de Robert de Herte intitulé « Le Système ».
Bonne lecture !
Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.
Éditorial
Le Système par Robert de Herte
Forum ...
L'entretien
« Le Système veut nous dissoudre », par Lucien Cerise
Cartouches
L'actualité des idées, des sciences, du cinéma, des arts et des lettres
Robert Guédiguian, le romantique, par Ludovic Maubreuil
Fabien Clavel, latiniste prolifique, par Pierric Guittaut
Faire la guerre comme un Suisse, par Laurent Schang
Chronique d'une fin du monde sans importance, par Xavier Eman
ln mémoriam: Jacques Mariaud
Sciences, par Bastien O'Danieli
Le combat des idées
Rencontre avec un trio d'insoumis, par Pascal Eysseric
Depardieu, l'amoureux du cinéma français, par Ludovic Maubreuil
Le mal existe-t-il ? , par Jean-François Gautier
Le refus des limites, pathologie de civilisation, par Jean-Marie Sanjorge
Neurologie, polythéisme et identité, par Jean-François Gautier
Les horreurs de la ferme-usine du futur, par Pierric Guittaut
Une autre histoire de l'Alsace, par François Waag
Paul Sérant, le dissident essentiel, par Olivier François
Dossier
Le SystèmeSur le système techno-capitaliste, par Jean de Juganville
La logique totalitaire selon Jean Vioulac, par Laurent Cantamessi
La postmodernité, nouveau cadre du Système? , par Jure Vujic
Jacques Ellul, par François Bousquet
Une critique radicale du faux omniprésent, par Francis Cousin
Éphémérides
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Pour l'Europe carolingienne...
Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°151, avril - juin 2014) est disponible en kiosque.
Dans ce numéro, Pascal Esseyric et Patrick Péhèle nous livre un dossier consacré à l'Europe, ainsi que des entretiens avec Robert Redeker ("La guerre seule peut ressusciter la politique") et avec Julien Hervier ("Ernst Jünger cet inconnu") et des articles consacrés à William Morris et au nouveau capitalisme criminel Et on trouvera également la chronique cinéma de Ludovic Maubreuil, la Chronique d'une fin du monde sans importance de Xavier Eman et l'éditorial de Robert de Herte intitulé « L'actualité d'un centenaire ».
Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.
Au sommaire :
Éditorial
L'actualité d'un centenaire, par Robert de Herte
Forum ...L'entretien
Robert Redeker par Alain de Benoist
Cartouches
L'actualité des idées, des sciences, du cinéma, des arts et des lettres
À propos d'un prix littéraire, par Jacques Aboucaya
Chronique cinéma, par Ludovic Maubreuil
Romans noirs, par Pierric Guittaut
Chronique d'une fin du monde sans importance, par Xavier Eman
Sciences, par Bastien O'Danieli
Le combat des idées
« Je m'incline devant ceux qui sont tombés» , par Ernst Jünger
Ernst Jünger, cet inconnu, entretien avec Julien Hervier
Maurice Genevoix - Ernst Junger: le face-à-face, par Laurent Schang
Nouveau capitalisme criminel, par François Bousquet
William Morris contre le monde moderne, par Olivier François
Dossier
Europe-Marché ou Europe-puissance
L'Europe carolingienne à l'avant-garde, par Felix Morès
Envers et contre tout, l'Europe ! , par Alain de Benoist
« L'audace d'un État européen fédéral», par Gérard Dussouy
Union européenne, l'objection démocratique, par Éric Maulin
L'Empire, une idée très ancienne et très neuve, par Pierre Le Vigan
Faut-il sortir de l'euro? , par Éric Maulin
Union transatlantique: la grande menace, par Alain de Benoist
Éphémérides
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Un grand film de droite ?...
Dans le flot des films de divertissement qui se bousculent sur les écrans de cinéma, il est possible de dénicher ici ou là une pépite. Ainsi, dans cet article cueilli sur Causeur, Ludovic Maubreuil, dont on peut régulièrement lire les articles consacrés au cinéma dans la revue Eléments, nous explique pourquoi le film Jack, le chasseur de géant mérite d'être vu.
Jack, le chasseur de géant, un grand film de droite ?Si Jack, le chasseur de géants est de droite, ce n’est pour commencer pas celle que l’on peut qualifier de libérale-conservatrice et qui « ne se définit plus que comme force de conservation des avantages acquis par les classes dominantes »1. Sa transposition cinématographique est le héros impavide, peu porté sur la compassion qui vient toujours à bout de déclassés et dégénérés en tout genre, afin que ses contemporains puissent continuer à se la couler douce.
Cette droite-là et ce type de héros-là se bornent à demeurer la force d’appoint des sociétés capitalistes, œuvrant pour que chacun continue d’y consommer en paix. Le film de Bryan Singer, malgré son titre, ne valide nullement ce schéma mais il ne fonctionne pas davantage comme ces films d’aventures qu’on pourrait considérer cette fois comme « de gauche », du moins la gauche dans sa version sociale-démocrate. La victoire y est obtenue par l’entremise d’antihéros instables, atteints de divers complexes, mais secondés brillamment par les fiers représentants de diverses minorités, dont la solidarité est idéalement agissante (sur ce point, le dernier exemple en date est certainement Battleship de Peter Berg).
C’est une toute autre formule qui est ici à l’honneur, car c’est bien l’association de la fille du Roi, d’un chevalier et d’un pauvre paysan qui vient à bout de l’ennemi, triade qui illustre parfaitement ce qu’était la droite à son origine, et qu’elle a depuis si souvent renié, soit une opposition radicale à l’individualisme comme à l’utilitarisme des Lumières, réalisée, toujours selon les mots d’Alain de Benoist, par « l’union naturelle de l’aristocratie et du peuple contre leur ennemi commun : la bourgeoisie »2… C’est bien de cette droite-là, chevaleresque et désintéressée, ayant le sens de l’honneur et l’esprit du sacrifice, que Jack, le chasseur de géants, nous conte l’histoire !
Désintéressée car lorsqu’il découvre ébloui les trésors des géants, Jack est bien davantage dans la contemplation de leur beauté que dans le désir de leur possession.
Sens de l’honneur et esprit de sacrifice de même, car le chevalier Elmont, après avoir accompli sa mission consistant à retrouver la princesse capturée, tiendra au mépris de toute prudence, à rester seul dans le pays des géants, afin de venger l’honneur de son roi. Ce roi qui suscitera d’ailleurs un peu plus tard l’admiration de son armée, en combattant à ses côtés alors que tout semble perdu.
Un roi ni grotesque ni sanguinaire, ni sénile ni indifférent, prêt à sacrifier sa fille pour sauver le royaume, mais prêt aussi à mourir pour défendre celui-ci, un roi à qui l’on reste fidèle sans hésitation, en bref un roi comme on n’en fait plus, tout particulièrement au cinéma où les tyrans succèdent aux monarques déchus…
Ce qui cimente cette attitude héroïque, c’est à la fois le tribut payé à l’Histoire et un sens aigu de la hiérarchie. La droite a en effet souvent tendance à idéaliser le passé, à pleurer les mondes perdus, à célébrer le temps d’avant, à témoigner de ce que les traditions oubliées ont permis de fonder. C’est le sens du prologue sous la forme d’une légende racontée à la princesse et à Jack enfants, celle du roi Erik qui forgera leur caractère audacieux mais se révélera plus tard véridique, faisant même dire à un personnage cette phrase typiquement de droite : « à partir de maintenant, comprenez que ce que vous ont raconté vos pères était vrai ! ». Le film exalte de la même façon la relation maître-élève, laquelle préside à l’articulation de l’autorité et de la transmission, reconfigurée à tout instant selon les mérites de chacun.
Ainsi le chevalier accepte-t-il, sans jalousie hors de propos, l’ascendant de Jack après que celui ait tué un géant, tandis que ce dernier reconnaît, sans honte inappropriée, l’expérience et la bravoure du chevalier quand il s’agit d’affronter les hommes.
L’absence de ressentiment entre ces deux personnages est d’ailleurs tout à fait inhabituelle à une époque où l’équipée n’a plus grand sens, humiliations et compétitions formant, en bonne logique libérale, la base de la plupart des récits d’initiation. Une autre phrase vient alors illustrer que c’est bien par l’acceptation de l’ordre pyramidal entre les êtres qu’on accède à la liberté : « il y a quelqu’un derrière moi… » est ainsi employée au début du film par Jack lorsqu’il repousse avec difficulté des brigands importunant une femme (qui s’avère être la princesse) et que ceux-ci soudain s’agenouillent. Jack comprend qu’il est impossible qu’ils s’inclinent devant lui, en effet la garde est arrivée dans son dos. Plus tard, ce sera le chevalier Elmont qui voyant les géants, en plein cœur de la bataille, mettre un genou à terre, se fera la même remarque ; derrière lui une force plus grande encore sera apparue.
Avec son respect scrupuleux de la hiérarchie et son admiration pour le panache des formes passées, la droite a fort logiquement la passion des signes distinctifs et des attributs glorieux (le chevalier remet à Jack une plaque en argent signifiant qu’il fait partie des leurs), professant un fétichisme certain pour l’objet en tant que relique ou talisman : c’est tout le sens de cette couronne qui a le pouvoir de faire plier les géants. Ils ne peuvent en effet renier ce symbole qui oblige, ce signe qui fait sens, sans se renier eux-mêmes. Nous ne sommes pas là devant le mirage qui berne la raison, comme dans Oz où le héros met en déroute ses ennemis par une entourloupe (celle d’une projection monumentale de son visage sur un écran de fumée), mais bien face à la puissance irrationnelle, et donc rituelle, d’un objet sacré.
Mais alors, si l’on suit le raisonnement jusqu’au bout, les géants seraient-ils donc des bourgeois ? Ils le sont en effet et cela est clairement démontré par les trésors qu’ils entassent, sans autre but que leur accumulation, sans savoir jouir d’eux autrement que par leur quantité, laissant en particulier muette la harpe d’or ! Le bourgeois qui thésaurise, comme le disait Emmanuel Mounier, est bien « cet homme qui ne se meut que parmi des choses, et des choses utilisables, destituées de leur mystère »3.
Contre leur conception du monde, le film de Bryan Singer identifie clairement ses valeurs. Il dénonce ceux qui n’agissent qu’en fonction de leur seul intérêt, comme le conseiller Roderick qui, coiffé de la couronne magique, utilise le pouvoir des géants à son unique profit. Et il glorifie ceux qui vouent leur existence à ce qui la dépasse, tel Jack se servant au contraire de la couronne pour chasser les géants, lesquels menacent à ses yeux l’essentiel : l’harmonie du royaume qui l’a vu naître. C’est surtout en cela finalement que Jack, le chasseur de géants est un grand film de droite.Ludovic Maubreuil (Causeur, 20 avril 2013)
Notes :